Minsili Zanga Vidéos : Lectures & Poésie en partenariat avec DZALEU.COM - Réflexion sur le silence

DU SILENCE…

DU SILENCE
CET INSTANT OÙ ON L’ÉPOUSE
OÙ ON S’EN DRAPE
SE TAIRE ET OBSERVER…

Plus jeune, je me suis parfois interrogée sur le silence, le prenant pour démission, indifférence voire lâcheté.

En mûrissant, ma perception a changé. Pour certains, à quoi bon parler si aucune oreille pour entendre vraiment? Car « entendre » n’est pas qu’une question d’oreille. « Entendre » pour pouvoir changer ou devenir acteur du processus passe par un autre canal que le simple organe physique dédié au son. Cette façon d’entendre va de pair avec « comprendre ».

Beaucoup peuvent entendre, mais pour ce qui est de comprendre, la question se pose.

Dès lors, pour celui/celle qui a saisi cela, il/elle peut juste se dire : « J’ai plus nourrissant et gratifiant à faire de l’instant présent que parler dans le vide. »

Une fois cette étape franchie, on se dit plus facilement :
« Que chacun se fasse sa propre expérience, aussi douloureuse fut-elle. Qui sait, au bout s’y trouve peut être la compréhension pour lui/elle. »

Oui, j’ai fini par comprendre le silence. Une personne non prête à comprendre à quel point elle est actrice de la réalité qu’elle expérimente, entendra mais ne comprendra pas.

C’est le cas au niveau individuel, et par ricochet aux niveaux familial, communautaire et sociétal. Sinon, comment expliquer ces récurrences où certaines sociétés semblent condamnées à vivre sans cesse les mêmes expériences ?

DU SILENCE
CET INSTANT OÙ ON L’ÉPOUSE
OÙ ON S’EN DRAPE
SE TAIRE ET OBSERVER…
©Minsilizanga.com

Elles voient, entendent, mais n’ont pas encore atteint le seuil critique de la compréhension. Celle-là qui fera émerger de quoi briser de façon empiriquement notable le cercle vicieux, véritable force d’inertie désormais aux commandes de leur expérience du présent.