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De la traîtrise et de la nécessité d’un contre-pouvoir

De la traîtrise…

LU DANS UN THREAD d’un réseau social dont je tairai le nom :
« Notre problème est celui de la trahison. Il faut faire comme tous les autres groupes et sanctionner sévèrement nos traîtres en bâtissant le contre-pouvoir économique conséquent. Seule notre engagement et la lutte peut nous libérer. » (Malik Ambar)

« De la nécessité d’un contre-pouvoir « 

Disposer d’un contre-pouvoir est un impératif. Voilà résumé en une phrase mon humble avis. Pour développer mon propos, face à ce qui est vu comme « Traîtrise », en lieu et place d’attendre que les « traîtres » (qu’on a le tort de toujours voir en l’autre, jamais soi !) changent, il faut mettre en place un contre-pouvoir Car posons-nous la question en nous mettant à la place de ces « traitres » : pourquoi changer si on trouve son confort dans un système?

Le confort n’est pas que matériel. Il peut aussi se réduire en cette acceptation de sa situation, aussi inique paraisse-t-elle aux yeux de tiers. Oui ! Oui, pour certains individus, cela peut être très « confortable » d’éluder toute responsabilité. La trahison a toujours existé. On peut même dire qu’elle est partie intégrante de cette humanité.

Aussi, n’est-ce pas une sorte d’orgueil ou de déni de refuser qu’il y ait des traitres « volontaires »? Et que cela ne date pas d’aujourd’hui. En effet, notre situation présente est une résultante d’actions passées et actuelles. Parmi celles-ci, des choix qui peuvent relever de la traitrise dès lors que leurs conséquences mettent à mal le devenir voire l’intégrité du groupe.

Il est important de faire ce constat de l’existence de la traîtrise

Un constat à faire sans amertume ni jugement, afin de poser l’acte le plus pragmatique : constituer un contrepoids. Celui-ci devra être assez puissant pour vider les actes « traîtres » de tout impact sur la collectivité. Il devra être assez fort pour ôter aux traîtres toute envie de recommencer.

A quoi servaient les rites anciens sinon à « réguler » la traîtrise? Traitrise vue ici comme une déviance mettant à mal l’harmonie de la communauté. N’est-ce pas logique qu’une fois les garde-fous explosés, la boîte de pandore ait libéré et continue de libérer son contenu? Exemple de la « sorcellerie », cet ensemble de pratiques réelles ou imaginées mais qui n’en constituent pas moins un paradigme d’explication du monde pour de nombreux individus. Combien expliquent leurs échecs par celle-ci, se désolant du fait que « les sorciers » pourraient mettre leurs « pouvoirs » sur des causes plus constructives?

Question : pourquoi le feraient-ils? S’ils trouvent leur intérêt ou « bonheur » dans la disharmonie, pourquoi donc y mettraient-ils fin si rien ne les y pousse? Autre question : qu’est-ce qui avant (sans pour autant fantasmer cette époque), œuvrait à contenir la déviance (donc à maintenir l’harmonie)? Y répondre, c’est plonger autant en soi qu’en dehors, dans le corps social. Et qui sait, finir par voir que ce dernier est la somme de nos individualités, de nos choix. Ce sont bien eux qui « colorent » le chemin de nos communautés.

La théorie du 100eme singe

Et si on cessait de dire : « Pourquoi les traîtres sont là? Pourquoi sont-ils si inconscients? » pour passer à : « Comment agir au mieux à mon niveau et au-delà, pour générer une réalité/société où toute action traîtresse sera neutralisée? »

A cet égard, la théorie du 100ème singe (sur laquelle je vous invite à vous documenter si elle vous est inconnue), est très intéressante. En une phrase, comment lorsqu’un groupe dans une communauté atteint une masse critique, le comportement de ce groupe finit par être adopté par la majorité. ©Minsilizanga.com