L’existence d’un continent « Europe » est une convention, au même titre qu’aujourd’hui, le calendrier grégorien a été adopté par convention, ou les représentations physiques du monde selon la géographie conventionnelle telle qu’enseignée par exemple en Afrique. La question à se poser devenant : qui a initié et posé ces conventions et pour quels buts?
Bon à savoir : parlant de la représentation géographique du monde, de la cartographie ou du calendrier conventionnel, si en Afrique ce sont ceux issus de la colonisation qui ont cours, ailleurs, il en va autrement. Des pays comme la Chine ont leur propre calendrier et cartographie. Et même en Afrique, un pays comme l’Éthiopie a son propre calendrier.
Pourquoi ces questions sont importantes
Parce que cela participe de la géopolitique, de la puissance. Se faire passer pour un continent alors qu’on ne l’est pas physiquement, imposer sa notion du temps à une partie du monde participe de la géopolitique et surtout de ceci : générer une réalité qui s’impose au reste du monde.
Et au niveau individuel ?
Nos façons de vivre contribuent à asseoir une convention et donc la réalité induite par cette convention. Exemple avec le 14 février, de plus en plus fêté par la jeunesse africaine nonobstant le fait que d’un point de vue socio-historique ou calendaire, cet événement n’a aucune réalité pour l’Afrique. Et pourtant, en le fêtant de façon consciente ou non, on lui donne une existence, et par ricochet, on consent à la représentation du monde a laquelle est lié cet événement.
En somme, si plusieurs conventions sociales ont historiquement été imposées à l’Afrique, aujourd’hui, plusieurs d’entre elles n’ont d’existence que parce que l’Afrique est désormais le propre moteur de celles-ci du fait d’une absence de regard critique, prélude à une remise en cause.
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