NIGER – Mon analyse sur les évènements en cours en Afrique

NIGER – Mon analyse sur les évènements en cours en Afrique

Bonjour à tous,
Je vous invite dans cette vidéo, à suivre une partie de mon analyse sur les évènements en cours au Niger. Cette vidéo est faite en collaboration avec le canal partenaire @dzaleuvideos.

Dans un communiqué lu dimanche 6 août, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le CNSP, a fait plusieurs révélations. Parmi elles, le fait que deux pays d’Afrique centrale sont impliqués dans la volonté de la CEDEAO d’attaquer le Niger. Selon le communiqué du CNSP, des militaires seraient déjà déployés dans ces pays africains. Le communiqué fait savoir que le Niger réagira immédiatement. En effet, Niamey considèrera tout pays à partir duquel il serait attaqué, comme un belligérant.

Il faut souligner que le Niger, soutenu par toute l’Afrique des peuples, a déjà reçu le soutien de plusieurs pays voisins. Le Mali, le Burkina Faso et l’Algérie. Ces trois pays ont clairement fait comprendre qu’ils réagiront militairement si le Niger était attaqué. Une délégation du CNSP est actuellement au Mali. Elle devrait ensuite gagner le Burkina Faso. En Algérie, le président Tebbounne en personne, a exprimé la position de son pays. Attaquer le Niger reviendrait à menacer la sécurité de l’Algérie, et Alger réagira.

D’autres pays comme la Guinée et la Mauritanie ont aussi apporté un soutien public au Niger. Tous les deux sont frontaliers du Niger. Ils partagent aussi avec ce pays une proximité autant historique qu’ethnique.

.

Le 30 juillet, la CEDEAO, outrepassant ses prérogatives, et surtout en toute illégalité de ses statuts*, donnait un ultimatum au Niger : libérer sous 7 jours l’ancien président, Mohamed Bazoum, et le remettre au pouvoir. Faute de quoi, la CEDEAO prévoyait d’envahir militairement le Niger dès la fin de l’ultimatum, dimanche 6 aout.

Face à la gronde de l’opinion africaine, mais aussi au refus du sénat du Nigeria, l’ultimatum de la CEDEAO s’est résumé à des paroles sans effet. Pourtant, rien n’est joué. En effet, selon toujours le CNSP, la CEDEAO agirait sur instruction « d’une puissance étrangère », et pour toute l’opinion africaine, il s’agirait de la France.

Alors quel pays d’Afrique centrale, nonobstant le refus des peuples africains d’une guerre fratricide, serait celui dont parle le CNSP ?

S’agit-il du Tchad ou du Gabon, les deux pays d’Afrique centrale à avoir encore des bases militaires françaises sur leur sol ? Ou alors le Rwanda ou Cameroun? Pour ce dernier, après analyses de quelques faits, c’est impossible selon moi, et j’explique pourquoi dans la vidéo. Surtout, donnez-moi votre avis.
©Minsilizanga.com 

* La CEDEAO est une communauté économique, et ses statuts ne lui donnent aucune légitimité juridique pour se comporter en entité politique, encore moins prendre des décisions contre la souveraineté des Etats-membres. Ainsi, ses sanctions contre le Mali par exemple en 2021, étaient juridiquement non-fondées, comme l’a reconnu l’UEMOA (Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest) et c’est toujours le cas en 2023, avec les sanctions économiques prises contre le Niger.